Foresterie durable au Canada

Au Canada, l’exploitation forestière à des fins commerciales a commencé dans les années 1600 : on récoltait alors les pins de Terre-Neuve pour construire des bateaux. Aujourd’hui, on compte au pays 164 millions d’hectares de forêt dont la gestion a été certifiée durable par des organismes indépendants. Cette superficie correspond à 47 % des forêts; c’est plus que dans tout autre pays au monde.

Les changements climatiques nuisent à la santé des écosystèmes forestiers et à l’avenir de la foresterie au Canada. C’est pourquoi les pratiques modernes de gestion des forêts visent à réduire les sources d’émissions de gaz à effet de serre et à augmenter au maximum la capacité des forêts d’agir comme des puits de carbone. Le Service canadien des forêts surveille le bilan de carbone des forêts au moyen des meilleures données scientifiques disponibles.

« La nature ne fait pas uniquement partie de notre identité en tant que Canadiens; elle fait aussi partie de la solution aux changements climatiques. C’est d’ailleurs une solution qu’on peut commencer à utiliser dès aujourd’hui. »

— Premier ministre Justin Trudeau

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

Le secteur forestier du Canada a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 38 % depuis 2006, notamment en réduisant son utilisation des combustibles fossiles. En fait, plus de la moitié de l’énergie qu’il consomme aujourd’hui est renouvelable. Elle provient des copeaux de bois et d’autres résidus de biomasse produits lors de la récolte ou du traitement du bois.

Récolte durable

L’un des principes de la foresterie durable consiste à récolter relativement peu d’arbres et à espacer les récoltes pour laisser la forêt se régénérer. Les règlements provinciaux et territoriaux maintiennent les récoltes annuelles bien en deçà des seuils de durabilité : en 2017, seulement 0,3 % du bois disponible a été recueilli. On laisse les parcelles de forêt croître pendant au moins 60 ans entre deux récoltes.

Certaines méthodes de récolte durable imitent les effets des perturbations naturelles comme les feux de forêt et les invasions d’insectes. En 2019, les feux de forêts au Canada ont brûlé en moyenne environ 470 hectares, une superficie bien supérieure aux aires d’exploitation forestière. Enfin, les gestionnaires forestiers s’efforcent de récolter les arbres de manière à favoriser la biodiversité des forêts, et de récupérer le bois des arbres morts de causes naturelles.

Reforestation

Au Canada, l’exploitation forestière a lieu presque uniquement sur des terres publiques, et la loi exige de reboiser les forêts publiques après la récolte. La régénération se fait naturellement sur environ 44 % des aires de récolte. Sur les autres aires (56 %), il faut ensemencer ou planter des arbres.

En 2017, 572 millions de plantules ont été plantées sur les terres publiques de tout le pays, la plupart dans des aires récoltées. D’autres ont été plantées dans des forêts touchées par les incendies et les insectes. Ces mesures de reforestation soutiennent l’environnement, les communautés canadiennes et l’industrie forestière.

En 2019, le gouvernement fédéral a annoncé son intention de planter deux milliards d’arbres supplémentaires avant 2030. Cette initiative aidera le Canada à atteindre son objectif de carboneutralité d’ici 2050.